L’émergence réchauffée en Afrique

Article : L’émergence réchauffée en Afrique
Crédit: Pourlascience.fr

L’émergence réchauffée en Afrique

Emergence! Les dirigeants des pays subsahariens n’ont que ce mot à la bouche. Si bien que leur obsession est en train de se transformer en une véritable catastrophe écologique. En effet, les changements climatiques se font ressentir aux quatre coins du continent. Développement économique, certes, mais l’émergence réchauffée en Afrique, non merci…

Exploitation forestière_ émergence réchauffée

C’est l’histoire d’une inconscience écologique collective. En réalité, les pays africains subsahariens sont pris dans l’engrenage d’un développement économique mal pensé. Les activités anthropiques (les activités humaines) accélérées ont fortement participé à l’émission des gaz à effet de serre. Dorénavant, la pollution fait partie du quotidien des populations.

Qu’est-ce que l’émergence réchauffée?

Avant d’en donner une définition, nous allons vous éclairer le plus simplement possible sur la notion d’émergence économique. On utilise ce terme en économie pour désigner un pays en voie de développement qui connait une forte croissance de son produit intérieur brut (PIB) et de son indice de développement humain (IDH). L’émergence économique est une phase intermédiaire, car les pays émergents sont considérés comme ni développés ni pauvres.

C’est à ce type de développement que les pays africains subsahariens aspirent. Mais les différentes activités humaines contribuent à une hausse certaine des températures parce-qu’il n’y a pas, ou pas assez, de conscience écologique. Toutes les activités et les échanges sont faits dans un but purement économique. De ce fait, on se retrouve dans le schéma du réchauffement climatique.

Partant de ce postulat, on pourrait dire que l’émergence réchauffée est l’autre nom du réchauffement du climat. Cette dénomination semble parfaitement correspondre aux réalités économiques desdits pays.

Les causes de cette émergence

Il y a tellement d’éléments à signaler… mais nous allons nous attarder sur ceux que nous considérons comme les plus inquiétants. Les causes les plus flagrantes de réchauffement climatique sont la surexploitation forestière ainsi que les politiques d’urbanisation et d’industrialisation, inadaptées aux réalités des populations. Certaines villes se retrouvent en surpopulation, et les solutions trouvées par les autorités sont inadéquates.

La surexploitation forestière.

Aujourd’hui, l’industrie de la foresterie tourne à plein gaz. Le cas de la Côte d’Ivoire est l’un des plus critiques. Le pays, qui comptait à peu près 16,5 millions d’hectares de forêts dans les années 1960 n’en compte désormais plus que 2,97 millions. Le dernier inventaire forestier et faunique national (IFFN) de ce pays donne froid dans le dos. Il démontre la catastrophe écologique qui se déroule sous nos yeux en ce moment. Et avec les recherches de terres arables pour l’exploitation agricole, ce carnage n’est pas prêt de s’arrêter. Le pays étant le premier producteur mondial de cacao, cette activité intensive agricole est également en partie responsable de la déforestation. La Côte d’Ivoire n’est pas la seule dans ce cas. La situation du Burkina Faso est elle aussi alarmante.

Les politiques d’urbanisation et d’industrialisation inadaptées aux réalités des populations.

La démographie galopante ne correspond absolument pas aux politiques de décentralisation. Les solutions pour répondre à la demande sont de mettre en place des politiques d’urbanisation accélérées. Ces politiques restent pour la plupart inadaptées. Par conséquent, elles créent plus de problèmes qu’elles n’en règlent. Ce genre de politiques est rencontré un peu partout dans cette zone de l’Afrique. Toutefois, ces pays ont quand même eu quelques légères améliorations en la matière.

Des zones industrielles en pleine zone urbaine sont un autre problème fréquent. Cela est une grosse source de pollution en plus de l’activité humaine. Une preuve qu’une mauvaise politique d’urbanisation et d’industrialisation peut-être une source de réchauffement.

Les dangers de l’émergence réchauffée

Les dangers de l’émergence réchauffée sont nombreux. Nous allons en évoquer quelques uns succinctement. Il faut aussi souligner que chacun d’eux soulèvent des problèmes de plus en plus difficiles à résoudre pour les dirigeants. On se retrouve avec une chaîne de complications que l’on pourrait casser si on prenait en compte les données environnementales.

L’augmentation de l’émission des gaz polluants.

Un des premiers dangers que l’on peut citer est la hausse de la diffusion des gaz à effet de serre. Il s’agit là d’un des inconvénients de la mauvaise politique d’industrialisation. Les émanations dues à l’industrialisation sont responsables en grande partie du réchauffement. Cela crée la pollution de l’air mais aussi de l’eau et du sol. Entre mauvaise qualité de l’air, dégradation des sols et mauvaise potabilité de l’eau, l’on se trouve bien débordé.

L’avancée du désert.

Ensuite, nous pouvons parler de la désertification. Cette avancée du désert s’explique par une forte baisse de la pluviométrie. Un problème en entraînant un autre, celui-ci est suivi de l’assèchement des sols fertiles. Tout cela met sur le fil du rasoir l’équilibre entier du système alimentaire de cette partie du continent. En plus, on peut également prévoir une baisse des sources d’eau potable. La pire des conséquences serait une croissance du cycle de la famine.

Les solutions contre le réchauffement

Il faut urgemment mettre en place des politiques environnementales rigoureuses dans les pays subsahariens. En plus d’être rigoureuses, celles-ci doivent être effectives. Cette effectivité est importante dans la mesure où c’est de cette application stricte que découlera leur efficacité. Plus agir que parler, c’est en ces termes que les politiques de lutte contre le réchauffement climatique devraient se résumer.

Les autorités devraient mettre en œuvre des politiques de décentralisation pour assurer une meilleure répartition des populations. Les villes surpeuplées pourront alors être désengorgées. Cela pourrait équilibrer l’exploitation des ressources. La qualité de l’air et de l’eau devrait s’en trouver améliorée. Ces politiques devraient favoriser un meilleur aménagement du territoire par les autorités publiques.

Les industries de la foresterie devraient être surveillées pour éviter le trafic grandissant des essences de bois. C’est ce trafic intensif qui cause la perte de nos forêts. Cette criminalité environnementale devrait être sévèrement punie pour prévenir tout contrevenant.

Malgré toutes les preuves des dangers qui nous guettent à l’horizon, les autorités étatiques semblent vouloir continuer à avancer avec des œillets. Leur inaction finira par nous jouer à tous des mauvais tours, alors que ce serait le moment opportun d’agir, il est encore temps. Mais, si nous continuons de la sorte, il est sûr que nous courrons à la catastrophe. Si des politiques sont mises en place, il faut s’assurer que celles-ci soient effectives, c’est à dire obtiennent des résultats concrets. Le problème la lenteur des prises de décisions pour lancer ces politiques. Cette lenteur favorise l’accumulation des difficultés avec le temps. Nous nous enlisons. La question qui se pose est de savoir si notre faim finira par nous conduire à notre fin. Cela, seul l’avenir nous le dira.

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